• l'histoire du héros

    l'histoire du héros

  • Le psychologue a dit que ça m'aiderait. Il a aussi dit que je devais me présenter. Je m'appelle Titou Alouette. J'ai 6 ans. Je suis assez spécial d'après ce que j'ai compris. 

    D'abord, je suis un chien-humain. Je peux me tenir à quatre-pattes comme un chien et aussi sur mes jambes comme un humain. Au début je ne savais pas marcher j'étais comme un vrai chiot. J'ai perdu mes poils à part sur la tête, les mains, les pieds, le cou et la queue. J'ai un museau, des coussinets, des griffes mais le reste ressemble à un corps de garçon. 

    Je n'ai pas connu ma mère quand je suis né. On m'a dit que je me suis enfui de l'hôpital parce qu'il n'y avait pas de personne qui surveillait. Je ne m'en rappelle pas. Je me rappelle juste de la fourrière. 

    Les humains ont cru que j'étais un vrai chiot. Je ne savais pas parler. Je pensais aussi être un chiot. J'ai rencontré une personne comme moi, mais elle ne voulait pas être humaine. Elle n'a jamais appris à marcher. Elle s'appelait Gigi. 

    J'ai appris à parler en écoutant les humains qui passaient devant nous tous les jours. 

    J'ai rêvé qu'une femme m'appelait Titou, depuis c'est comme ça qu'on m'appelle. 

    À part Gigi je n'avais pas d'amis. Je crois que les vrais chiens sentent que je suis différent. Ils me grognaient dessus. C'était plus une prison pour moi. Je rêve de liberté. Je rêve d'une vraie vie. 

    Un soir, on voulait s'enfuir, mais Gigi s'est fait prendre, l'humain l'a attrapée et posé sur une table. Il l'a tenait, elle se débattait. Il a pris une seringue et lui a planté. Après elle ne bougeait plus. Je crois que j'ai compris . . . Ce qui s'est passé. 

    L'humain s'est approché de moi, mais un autre humain est arrivé. Il a parlé de m'acheter. L'autre n'avait pas l'air d'accord mais il a sorti des billets et m'a pris. Je n'ai rien dit. Je voulais sortir d'ici. 

    Il m'a emmené dans une maison. Des chien-humains étaient dans la maison. Une femme, la mère je crois, s'est approchée. Elle avait l'air surprise. Elle m'a appelé par mon prénom . . . Et m'a serré dans ses bras. 

    L'homme qui m'avait rapporté m'avait cherché depuis 5 ans pour me rapporter à ma famille. 

    Au début c'était dur de me faire à cette famille. Je ne les connaissais pas. 

    Tous les dimanches, je viens sur la tombe de Gigi, que j'ai faite moi-même, sur un gros rocher.


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